Manifestez-son !
Mention spéciale
Charly Dufour
Elsa Lebrun
École nationale supérieure d’architecture de Paris Malaquais
(ENSAPM)
(ENSAPM)
L’expérience du confinement nous a permis de constater qu’il existe une réelle ségrégation sonore dans la ville : certains franciliens sont excessivement exposés aux sons polluants en raison de l’espace dans lequel ils vivent, la qualité de leurs logements (matériaux employés, aménagement de l’espace) et de leurs quartiers (présence de jardins/dalles, proximité du périphérique, disposition des immeubles, densité de population). Il existe une inégalité de confort sonore.
Dans le cadre du concours, ce constat nous a amené à imaginer une uchronie :
“Avec la diminution du trafic, le confinement révèle un confort sonore dans la ville. Cependant, le retour à la vie normale montre que le bruit influe sur la santé. Très rapidement, de nombreuses maladies se développent et atteignent un grand nombre de citoyens. Pour répondre à la crise sanitaire, le gouvernement décide d’imposer le port d’un casque anti-bruit qui est payant. Les citoyens se révoltent face à cette obligation. Ils revendiquent l’accès au silence comme un bien commun gratuit et à la portée de tous. Face à cette ségrégation sonore, les citoyens manifestent place de la République, lieu emblématique de manifestations. Les citoyens s’emparent de la place. Ces évènements signent la fin de la Vème République.
50 ans plus tard, les citoyens se rassemblent sur la place pour fêter le 50ème anniversaire du monument sonore : Écoutons, Échangeons, symbole de la VIème République. Il est composé de deux paraboles. Une parabole est orientée vers le ciel pour capter une "fréquence-ressource", capable d’offrir à tous les citoyens un confort sonore absolu. Afin de retransmettre cette fréquence, l’autre parabole est dirigée vers le sol. Cette parabole devient un lieu de silence, d’écoute, de recueillement et d’échanges. De plus, les citoyens sont munis d’un Filtroscope, casque sonore, qui permet à chacun de sélectionner les sons qu’ils souhaitent écouter dans la ville. Le Filtroscope est gratuit et accessible à tous.
En 2018, la place de la République est le symbole d’un lieu à manifester,
à protester, à se révolter.
En 2068, la place de la République est le symbole d’un lieu à écouter,
à émettre, à échanger.”
“Avec la diminution du trafic, le confinement révèle un confort sonore dans la ville. Cependant, le retour à la vie normale montre que le bruit influe sur la santé. Très rapidement, de nombreuses maladies se développent et atteignent un grand nombre de citoyens. Pour répondre à la crise sanitaire, le gouvernement décide d’imposer le port d’un casque anti-bruit qui est payant. Les citoyens se révoltent face à cette obligation. Ils revendiquent l’accès au silence comme un bien commun gratuit et à la portée de tous. Face à cette ségrégation sonore, les citoyens manifestent place de la République, lieu emblématique de manifestations. Les citoyens s’emparent de la place. Ces évènements signent la fin de la Vème République.
50 ans plus tard, les citoyens se rassemblent sur la place pour fêter le 50ème anniversaire du monument sonore : Écoutons, Échangeons, symbole de la VIème République. Il est composé de deux paraboles. Une parabole est orientée vers le ciel pour capter une "fréquence-ressource", capable d’offrir à tous les citoyens un confort sonore absolu. Afin de retransmettre cette fréquence, l’autre parabole est dirigée vers le sol. Cette parabole devient un lieu de silence, d’écoute, de recueillement et d’échanges. De plus, les citoyens sont munis d’un Filtroscope, casque sonore, qui permet à chacun de sélectionner les sons qu’ils souhaitent écouter dans la ville. Le Filtroscope est gratuit et accessible à tous.
En 2018, la place de la République est le symbole d’un lieu à manifester,
à protester, à se révolter.
En 2068, la place de la République est le symbole d’un lieu à écouter,
à émettre, à échanger.”