Résilience
4ème prix
Ayman El Biyadi
Inès Achrouf
École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon (ENSAL)
La Place du Dr Lazare Goujon oscille entre calme et force. Elle est une vaste place, très quiète, qui subit néanmoins la prestance presque oppressive de tous ces imposants édifices qui l’entourent et lui confèrent beaucoup de réverbération en son interieur. Elle connait son dernier instant de paix, récitée par le chant des oiseaux et le ruissèlement de l’eau de ses fontaines, avant d’être brusquée par la submersion d’explosions en son sein : la place sombre dans le chaos et ne devient que l’ombre d’elle-même. Elle n’est que son propre fantôme, n’y demeurant que les silhouettes de ses bâtiments environnants partiellement touchés par les explosions. La place est maintenant vide de vie.
Néanmoins, cette dernière, elle ne s’arrête pas, et c’est au fil des années qu’elle se réinsuffle en la Place telle le phœnix qui renait de ses cendres. La verdure gagne les décombres et ressuscite le lieu. Les fontaines, brisées par l’explosion ont donné naissance à grand un lac qui ruissèle sur la Place, les oiseaux sont redevenus rois et les rayons de soleil reviennent se loger là où ils trouvaient avant le cataclysme, la paix.
Nous sommes en 2068, la Place Lazare Goujon est devenue une grande clairière où la nature a plus que jamais redonné une âme à ce que le chaos avait tué.